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Protocole des lésions traumatiques

Dernière mise à jour : 8 mai 2019

PEACE & LOVE : le nouvel acronyme de traitement des lésions traumatiques


C’est avec beaucoup d’amour, de réflexion, de lecture et d’expérimentation (sous l’air de l’album Love des Beatles) que la Clinique du Coureur nous présente une mise à jour affinée de l’acronyme. À ne pas oublier donc lorsqu’une entorse de cheville, une lésion d’ischio-jambiers ou tout autre traumatisme musculosquelettique surviennent !


Au tout début, on protège (P) la structure atteinte en prenant soin de réduire les stresseurs qui causent la douleur. On diminue ainsi la mise en charge exercée sur le membre blessé ou encore le mouvement du muscle atteint. L’élévation (E) de la jambe, à une hauteur plus élevée que le cœur, aide quant à elle à minimiser la stagnation des fluides distaux. Il importe aussi d’éviter la prise d’anti-inflammatoires (A) tels que l’Ibuprophen, le Voltaren et le Naproxen – en vente libre ou en prescription –, car ils ralentissement la vitesse de guérison tissulaire. Même l’application de glace pourrait être évitée (voir l’erratum dans le blog POLICE-CANAI). Un taping ou un bandage compressif (C) permettent enfin de diminuer l’enflure. Dans tous les cas, il est important d’éduquer (E) rapidement le patient sur la prudence dont il faut faire preuve par rapport à la surmédicalisation. On évite alors les traitements passifs répétés, les investigations coûteuses, inutiles et anxiogènes, ainsi que les molécules pharmacologiques non essentielles. Le PEACE rassemble des pratiques thérapeutiques à utiliser à court terme.


Le grade de l’entorse ou de la lésion déterminera en partie le temps nécessaire à la reprise des activités. Au cours de cette rémission, les pratiques thérapeutiques LOVE sont à adopter. Une mise en charge progressive (L pour Load), suivie d’une reprise graduelle des activités habituelles, favorise la guérison en stimulant les tissus atteints. Il faut toutefois prendre soin d’éviter une intensification de la douleur et du gonflement par une bonne quantification du stress mécanique. Le cerveau joue aussi un rôle de premier plan dans la guérison. Encouragez un état d’esprit optimiste (O), car il influence directement la perception de la douleur, la vitesse de rétablissement et donc, diminue les risques de se retrouver aux prises avec une condition persistante. Dès le jour 3, une activité cardiovasculaire peut être commencée afin de faciliter la vascularisation (V) du tissu atteint. Du cardio sans douleur, à raison d’un maximum de 2 fois par jour et de 20 minutes est suffisant. Finalement, optimiser les mécanismes de guérison signifie aussi qu’il faut en respecter le processus naturel, et par conséquent opter pour une approche active. On enseigne donc des exercices (E) de souplesse (pour gagner de l’amplitude), de renforcement (pour gagner de la force) et en déséquilibre (pour améliorer la proprioception) pour assurer un retour optimal à la normale. PEACE & LOVE!


***** Retrouvez l'article original : ici

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