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Comment gérer une blessure ?

Le pire cauchemar pour d’un CrossFitteur et de tout autre sportif ? Ce n’est pas un WOD run. Quoique. Non, notre hantise à tous reste la blessure. Une minute d’inattention, un faux-mouvement, un corps soumis à trop de fatigue et bim, c’est le drame. Et maintenant, on fait quoi ? Tenter de noyer son désespoir en tentant l’ivresse par abus de chocolats Mon Chéri n’est pas une option. Aussi, pour mieux gérer une blessure et le processus de guérison, l’équipe de KOSS Paris a eu la gentillesse de nous apporter leur expertise pour la rédaction de cet article.


Stop, arrêtez tout ! Ou plutôt, non, n’arrêtez rien ! Contrairement à certaines idées reçues, blessure n’est pas forcément synonyme d’arrêt du sport. Donc, non, ce n’est pas une raison pour tenter la fusion avec son canapé et le régime alimentaire à base d’aliments uniquement composés de gluten et de E120. Quelle que soit la blessure, il faut continuer à se bouger pour travailler le cardio et éviter la désagréable impression d’avoir passé sa convalescence à machouiller des Gitanes sans filtre. Garder un bon métabolisme permet d’optimiser la cicatrisation et, ainsi de favoriser la guérison.



Quelques idées pour se déglinguer le cardio? Pour les lésions des membres supérieurs, le vélo (voire le BikeErg pour ceux qui ont la chance ou la malchance d’en avoir dans leur box) est l’option la plus adaptée. Pour les blessures des membres inférieurs, on sort la cire froide et le maillot Arena pour piquer une tête : ainsi, les longueurs de piscine se feront seulement avec les bras. Le point commun de ces deux activités? A part un goût certain pour les vêtements moulants en Lycra, ils permettent une décharge totale ou partielle du poids de corps, évitant ainsi de peser sur la blessure. Par ailleurs, ces activités sont à la portée de tous les sportifs, débutants ou confirmés.


En convalescence, différentes activités sont possibles, mais il faut déterminer lesquelles avec l’aide de professionnels de santé. Oui, ça sera toujours plus efficace que de laisser Tata Suzanne te prescrire un kilo de teurgoule et une promenade en bord de Seine un dimanche sur deux.



Car, si Tatie, elle est bien gentille, consulter un professionnel de santé reste la meilleure option. Certes, tous les épisodes d’Il était une fois la vie t’ont permis de comprendre que le corps une machine merveilleuse, avec plein de petits vaisseaux et globules mignons,… Bref, en attendant que tu finisses tes BN à la fraise, voici une révélation : ton corps est super, mais parfois, il a besoin d’aide. Ainsi, s’il a la capacité de cicatriser, laisser le temps au temps n’est pas suffisant pour une guérison totale ou pour éviter un risque de rechute. Passer chez un kiné, c’est optimiser sa guérison et, en prime, avoir les conseils d’un pro pour devenir rapidement autonome et acteur de votre rééducation jusqu’au retour sur ton terrain de jeu.



Autre bonne nouvelle : la cicatrisation peut être optimisée. Comment faire ? En donnant au corps tout ce dont il a besoin. Non, la crème de marrons ne compte pas.

Dans ce cas, la Sainte Trinité reste l’alimentation, le sommeil et l’activité. On fait du bien à son petit corps et en retour, il offre une rave party à toutes les petites cellules qui n’ont pas encore basculé dans le narco-traffic de grande échelle mis en place par Maestro. Oui, il cachait bien son jeu.

Bien sûr, il ne faut pas attendre un miracle : il s’agit-là de mettre son corps dans de bonnes conditions pour qu’il soit au maximum de ses capacités pour guérir. Zou, une soupe et au lit !


Et quand tout va mieux, pas question de la jouer Jackass. Il faut comprendre pourquoi on s’est blessé pour éviter la récidive.  Ensuite, l’apprentissage d’exercices en fin de rééducation, permet d’être autonome sur du renforcement ou  de la mobilité d’une zone clé dans le cas de la blessure.


Car, quand vient l’heure de la reprise, la vraie, le moment de sniffer de la magnésie et manger des petits morceaux de paille à cause des rope climbs, c’est une étape délicate. Pas question de reprendre son activité comme si de rien n’était. Le secret? Il faut réussir à bien doser l’effort et la charge de travail pour mettre un maximum de contrainte sans recréer de traumatisme. Voilà pour la théorie. En pratique, voici comment procéder :

- Commencer à une intensité ou une charge que vous êtes sûr de tenir.

- Il ne faut pas de douleurs 30 min après l’effort et le lendemain matin.

Si vous n’avez pas de douleurs sur ces 2 critères, vous pouvez en faire plus. Le but étant d’augmenter progressivement en sollicitant le corps 6j/7j. Si après un entraînement, vous ressentez une douleur 30 min après l’effort ou le lendemain matin, c’est que c’était trop.

Dans ce cas, on ne s’arrête pas mais on revient juste à l’étape précédente pour la valider à nouveau.

Cette méthode, la « Quantification du stress mécanique », peut paraître aussi longue et ennuyeuse qu’un film d’auteur finlandais en VO, c’est le moyen idéal d’éviter une rechute lors de la reprise.



Comment éviter les blessures? Alors, tu peux éventuellement postuler au programme pour devenir Robocop. Si tu n’as pas spécialement envie de passer le reste de ta vie avec la voix d’une vieille casserole et la garde-robe d’une casse auto, il n’y a qu’une solution : écouter ton corps ! Car oui, ton corps te parle ! Techniquement, ça ne compte pas vraiment si tu penses que ton corps réclame une deuxième crêpe au caramel au beurre salé. Mais pour le reste, fonce.


Une douleur reste un signal d’alarme, mais pas un signal d’arrêt ! Le repos total n’est pas toujours la meilleure option, au contraire. Ne rien faire pendant deux semaines et reprendre comme si de rien n’était, avec la même intensité, c’est foncer droit dans le mur. « Cela n’aide en rien la guérison et pendant les 15 jours de repos, on perd de sa condition physique et une reprise mal adaptée ne fera qu’aggraver la lésion ou augmenter les risques de rechute. Varier les activités peut également être moyen d’exercer son corps à différents types d’effort et à le rendre plus à même de s’adapter et donc être moins fragile », précise Thibault de KOSS Paris.


L’autre facteur reste l’hygiène de vie. Suffisamment dormir et manger sainement sont essentiels à une bonne récupération et pour maintenir un corps en pleine forme.

S’il reste difficile de prévoir une blessure ou de guetter des signes avant-coureurs, une bonne connaissance de son anatomie, du fonctionnement de son corps combinés à une vie saine et une bonne récupération permettent de minimiser les risques.


Un grand merci à tout l’équipe de KOSS Paris pour son aide.


Copyright photos : Camille Verrier


Ecrit par Clémence Simon. Retrouver l'article original : ici.


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